Cette nouvelle journée ensoleillée des Voiles de Saint-Tropez, avec des entrées maritimes en contre point d’une brise d’est, a permis aux 19 catégories engagées en Maxis, Modernes et yachts de Tradition de jouer une nouvelle partition. Dans une douzaine de classes, le suspense reste entier pour la victoire finale qui se jouera donc demain samedi à l’issue des dernières courses de cette 27ème édition des Voiles de Saint-Tropez qui pourraient se disputer dans des conditions plus musclées.
Tradition : Spartan et Kiwi Magic confirment, Elena of London à son meilleur niveau
« La journée la plus belle des Voiles ! » s’exclamait ce soir le photographe Guilain Grenier de retour de son reportage. Quand vent et lumière sont au rendez-vous qu’Elena of London taquine au reaching la goélette à trois mâts Atlantic dans un bon medium, que tout s’aligne au passage de la Sèche à l’huile, le ballet des voiliers classiques est un régal pour les yeux. Pour le Trophée Rolex qui récompense les Big Boats, c’est très serré entre Cambria et Elena Of London séparés d’un petit point avec la goélette Atlantic qui s’invite sur le podium. Suspense total également en Epoque Marconi B entre Sonny et Dan, en Cruiser entre Lelantina et Eugenia IV et en IOR où Matrero et Il Moro di Venezia sont ex-aequo. Spartan en Big Racer et Kiwi Magic chez les Twelve signent leur troisième victoire d’affilée.
Maxis : Côtiers et parcours construits
On les trouve chez les anglais sous le nom de W/L (Windward, Leeward), les français parlaient de « bananes » et il convient désormais d’utiliser « parcours construits » pour désigner ces aller-retours entre deux bouées dans l’axe du vent, sur lesquels avaient rendez-vous aujourd’hui les Maxi 3 et 4. C’est d’ailleurs une double ration qui attendait ces deux classes puisqu’à 15h00, le comité lançait un deuxième départ.
Pendant ce temps, Maxi 1, Maxi GP et Maxi 5 disputaient le parcours côtier n°5 long de 18 milles. En Maxi 1, le tacticien Ken Read a encore une fois vu juste et permet à V le Wally Cento de Karel Komarek de prendre le large au classement et d’entrevoir la victoire finale demain pour le Trophée Edmond de Rothschild. Même chose pour Yoru en Maxi 4 et Crazy Diamond en Maxi 5. C’est en revanche beaucoup plus serré dans les deux autres classes : En Maxi GP, le Wallyrocket 71 Django reste en tête du classement mais Vesper, vainqueur du jour, n’a visiblement pas dit son dernier mot, à seulement un point derrière. Ballotage favorable également pour Twin Soul B qui remporte les deux parcours construits et prend la tête devant Lyra, avec seulement deux points d’écart. Verdict demain samedi.
Modernes : Suspense dans trois des cinq classes
Encore une fois, les gros ratings que sont Daguet et le Wally Rocket 51 Kilara II n’ont pas sauvé leur rating sur le côtier, malgré un vent soutenu pour ces bateaux rapides. Après la victoire de Vesper et la mauvaise manche de Zen, les cartes sont rebattues entre ces deux leaders de l’IRC 0 avec le TP 52 turc Arkas Blue Moon en embuscade, même s’il faudrait une très mauvaise manche des deux premiers pour qu’il espère mieux que sa troisième place actuelle.
Dans les autres classes, le comité a fort judicieusement écourté le parcours pour utiliser au mieux un subtil courant d’ouest. Une mauvaise lecture de la porte d’arrivée a entrainé la disqualification du Melges 32 allemand Heat. Bonne opération pour Give me 5, le Cape 31 d’Adrien Follin, qui l’emporte aujourd’hui et le rejoint en tête du classement provisoire, avec toutefois une procédure de réclamation en cours.
En IRC3, le Swan 44 Pride, deuxième aujourd’hui reste solidement accroché à sa place de leader et ne devrait pas être inquiété. En IRC 1, le Swan 42 Zappys peut lui aussi commencer à rêver de la victoire finale avec cinq points d’avance au classement, tout comme Expresso, le JPK 1010 leader en IRC5 et déjà vainqueur l’an passé.
Un jour, un bateau : Albator 3, le TP de poche qui a tout d’un grand
Ceux qui ont suivi les départs des IRC 0 depuis lundi auront sans doute remarqué ce bateau qui ressemble furieusement à un TP 52 en réduction avec un phénix rouge dessiné sur l’étrave. Albator est un plan Botin Partners, dessiné en 2021, qui court sous les couleurs de la Société Nautique de Saint-Tropez. Cette rareté existe à seulement deux exemplaires dans le monde. Il a séduit un navigateur français, multi propriétaires d’unités de course croisière, qui disputait encore l’été dernier l’Admiral’s Cup sur son ancien Nivelt 43 « Je cherchais un bateau de la même taille, j’ai questionné le propriétaire du Botin 44 américain qui ne voulait surtout pas s’en séparer. Nous avons acheté l’autre qui était au Brésil ! » dit simplement Philippe, tenant en matin le long stick de la barre franche plantée au beau milieu de l’immense cockpit. « Nous avons rapatrié le bateau de Santos, non sans quelques complications administratives au Brésil et entre Anvers et Saint Tropez. Ça a pris beaucoup plus de temps que prévu et nous somme donc ravis de l’étrenner aux Voiles ! »
Exclusivement dédié à la course, l’engin parait épuré de prime abord mais se révèle assez complexe avec notamment plusieurs vérins hydrauliques de réglage de la tension du gréement, dont un qui transforme le pataras en bastaque. Et une fois passé la tête à l’intérieur, brut de carbone, on découvre une véritable toile d’araignée. « Tous les bouts passent dedans, comme sur les TP 52, avec une infinité de palans, de rattrape-mou et de taquets qu’on ne voit pas ! » confirme Benoit Briand, boat captain, trois coupes de l’America et un Trophée Jules Verne à son actif. « Chaque kilo d’équipement à bord du bateau est dédié à la performance ou à la raideur de la plateforme. Le cockpit très peu profond est très vaste. C’est pratique et tout tombe sous la main quelle que soit l’allure ou le vent » ajoute celui qui a longtemps glané les trophées en Méditerranée à bord de Near Miss.
Revers de la médaille, Albator 3 n’est pas très étanche. Il est d’ailleurs équipé d’origine avec six pompes de cale électriques. Un aspect pas vraiment gênant dans les conditions de navigation des Voiles de Saint-Tropez mais qui va faire l’objet d’un chantier d’hiver. « C’est le seul défaut que j’ai trouvé pour l’instant et on va s’attacher à mariniser le bateau dit Philippe. A part ça, je suis vraiment ravi par les sensations de barre. Mon ancien bateau était plus offshore, bi safran… Là je retrouve la finesse de mon ancien Mumm 36 ! »
L’équipage d’Alabator fonctionne avec trois ou quatre pros ou gros CV à bord dont Benoit Briand et Alexis de Cénival, dentiste à la ville, ancien équipier sur The Race et plusieurs Whitbread.« Pour le reste, on tourne avec des jeunes et c’est très enrichissant » dit Benoit. « La voile est passée d’un sport d’équipe à un sport mécanique type automobile avec des pilotes et des ingénieurs. Partager sur l’eau et à terre avec une équipe, c’est super. A bord, nous essayons d’être concentrés et détendus, c’est notre devise ». Une devise qui réussit plutôt bien à l’équipage qui pointait ce soir à la 6ème place du général provisoire dans la catégorie IRC 0 trustée par les TP 52.
Ça bouge chez les Twelve
Le match que se livrent les quatre 12 m JI mené par Kiwi Magic de la danoise Marianne Petersen ne manque pas d’allure. Elle tient pour l’instant en respect South Australia, KZ5, deux autres Twelves de la génération 85-87. France 1, conçu-lui pour la Coupe de l’America 1970 ferme la marche.
Ils devaient être cinq aux Voiles de Saint-Tropez cette année mais French Kiss qui fête ses 40 ans en 2025, a du jeter l’éponge suite au flambage de son mât pendant les Régates Royales de Cannes, « Le profil en fibre de verre de 15 ans d’âge n’ayant pas supporté l’arrachement du rail de tangon. Nous avons heureusement un mât en aluminium de rechange, l’ancien de Kookaburra, nous allons l’adapter cet hiver pour être prêts pour la prochaine saison » explique le propriétaire Christian Babule, passionné de ces 12 m JI Grand Prix (Coupe de l’America de Perth en 2007) et qui possède également South Australia.
La classe qui comptait sept 12 mJI GP aux Championnats du monde de Porquerolles, semble vouloir se fédérer autour d’un calendrier plus structuré qui devrait compter 6 à 8 régates en Méditerranée l’an prochain avec un Mondial à Imperia en Italie. Patrizio Bertelli qui possède Kookaburra et Azzuraactuellement à Trieste souhaite les rapatrier sur l’autre façade maritime italienne, Kiwi Magic va rester en Méditerranée et le nouveau propriétaire de KZ5 qui s’est présenté aux Voiles de Saint-Tropez en état concours, est italien. Si l’on ajoute France 3 dont la restauration a commencé à Concarneau et qui pourrait rejoindre la Méditerranée à terme, c’est un plateau de 6 à 10 bateaux qui pourrait se présenter régulièrement à l’avenir.
Alexis Loison : « Je viens soigner mon Figaro Blues à Saint-Tropez ! »
Récent vainqueur haut la main (deux étapes sur trois) de la Solitaire du Figaro pour sa dix neuvième participation, Alexis Loison a aussi marqué l’année 2025 en remportant pour la deuxième fois la Rolex Fastnet Race over all. Un marin comblé mais jamais rassasié qui embarquait sur Albator pour la dernière partie des Voiles de Saint-Tropez
Après un mois de Solitaire du Figaro et cette superbe victoire tu avais droit à un peu de repos, non ?
Comme à chaque fois j’ai le Figaro Blues ! Après un moment très intense à terre et sur l’eau, tout s’arrête, on rente chez soi, on relit les messages, on regarde les vidéos… et on est un peu désœuvré ! Même après 19 solitaires et malgré la victoire, ça marche quand même, donc la meilleure thérapie, c’est de repartir naviguer !
Après un Figaro de près dans la brise et la grosse mer, c’est un gros changement de décor …
Je t’avoue que si la météo avait été baston, j’aurais eu un peu de mal à m’y remettre ! Là, ça va être beaucoup plus calme, sur mer plate sur un très joli bateau. J’ai fait un peu de TP 52, aux voiles de Saint-Tropez d’ailleurs où j’avais été invité par l’équipe de Paprec. Albator est vraiment un petit TP et ça va être passionnant de voir comment ça fonctionne, aussi bien en termes manœuvres que de réglages. C’est un bateau qui doit aller très vite facilement mais pour gagner les quelques dixièmes restant, ce n’est jamais évident. J’arrive en deuxième partie de semaine, donc je ne veux pas gêner l’équipage qui est déjà rodé. Je vais sans doute barrer sur le départ et après, on tournera.
Vous êtes les petits de la grande classe, ça change l’approche sur le plan tactique ?
J’imagine oui, c’est toute la problématique de la régate en IRC. Tenir des positions par rapport aux TP ne doit pas être évident. Il ne faut pas trop chercher le un contre un même si le rating nous avantage. Il vaut mieux trouver du vent frais il y a assez de place sur le plan d’eau pour faire notre propre course.
Programme des Voiles de Saint-Tropez 2025
Samedi 4 octobre : Régates Maxis, Modernes et Classiques, dont le Trophée Rolex, Remise des Prix pour les Maxis
Dimanche 5 octobre : Remise des Prix pour les voiliers Modernes et les voiliers Classiques, dont le Trophée Rolex
Partenaires principaux des Voiles de Saint-Tropez
ROLEX
BMW
EDMOND DE ROTHSCHILD
WALLY
SUZUKI MARINE
BRIG
ngagées en Maxis, Modernes et yachts de Tradition de jouer une nouvelle partition. Dans une douzaine de classes, le suspense reste entier pour la victoire finale qui se jouera donc demain samedi à l’issue des dernières courses de cette 27ème édition des Voiles de Saint-Tropez qui pourraient se disputer dans des conditions plus musclées.
Tradition : Spartan et Kiwi Magic confirment, Elena of London à son meilleur niveau
« La journée la plus belle des Voiles ! » s’exclamait ce soir le photographe Guilain Grenier de retour de son reportage. Quand vent et lumière sont au rendez-vous qu’Elena of London taquine au reaching la goélette à trois mâts Atlantic dans un bon medium, que tout s’aligne au passage de la Sèche à l’huile, le ballet des voiliers classiques est un régal pour les yeux. Pour le Trophée Rolex qui récompense les Big Boats, c’est très serré entre Cambria et Elena Of London séparés d’un petit point avec la goélette Atlantic qui s’invite sur le podium. Suspense total également en Epoque Marconi B entre Sonny et Dan, en Cruiser entre Lelantina et Eugenia IV et en IOR où Matrero et Il Moro di Venezia sont ex-aequo. Spartan en Big Racer et Kiwi Magic chez les Twelve signent leur troisième victoire d’affilée.
Maxis : Côtiers et parcours construits
On les trouve chez les anglais sous le nom de W/L (Windward, Leeward), les français parlaient de « bananes » et il convient désormais d’utiliser « parcours construits » pour désigner ces aller-retours entre deux bouées dans l’axe du vent, sur lesquels avaient rendez-vous aujourd’hui les Maxi 3 et 4. C’est d’ailleurs une double ration qui attendait ces deux classes puisqu’à 15h00, le comité lançait un deuxième départ.
Pendant ce temps, Maxi 1, Maxi GP et Maxi 5 disputaient le parcours côtier n°5 long de 18 milles. En Maxi 1, le tacticien Ken Read a encore une fois vu juste et permet à V le Wally Cento de Karel Komarek de prendre le large au classement et d’entrevoir la victoire finale demain pour le Trophée Edmond de Rothschild. Même chose pour Yoru en Maxi 4 et Crazy Diamond en Maxi 5. C’est en revanche beaucoup plus serré dans les deux autres classes : En Maxi GP, le Wallyrocket 71 Django reste en tête du classement mais Vesper, vainqueur du jour, n’a visiblement pas dit son dernier mot, à seulement un point derrière. Ballotage favorable également pour Twin Soul B qui remporte les deux parcours construits et prend la tête devant Lyra, avec seulement deux points d’écart. Verdict demain samedi.
Modernes : Suspense dans trois des cinq classes
Encore une fois, les gros ratings que sont Daguet et le Wally Rocket 51 Kilara II n’ont pas sauvé leur rating sur le côtier, malgré un vent soutenu pour ces bateaux rapides. Après la victoire de Vesper et la mauvaise manche de Zen, les cartes sont rebattues entre ces deux leaders de l’IRC 0 avec le TP 52 turc Arkas Blue Moon en embuscade, même s’il faudrait une très mauvaise manche des deux premiers pour qu’il espère mieux que sa troisième place actuelle.
Dans les autres classes, le comité a fort judicieusement écourté le parcours pour utiliser au mieux un subtil courant d’ouest. Une mauvaise lecture de la porte d’arrivée a entrainé la disqualification du Melges 32 allemand Heat. Bonne opération pour Give me 5, le Cape 31 d’Adrien Follin, qui l’emporte aujourd’hui et le rejoint en tête du classement provisoire, avec toutefois une procédure de réclamation en cours.
En IRC3, le Swan 44 Pride, deuxième aujourd’hui reste solidement accroché à sa place de leader et ne devrait pas être inquiété. En IRC 1, le Swan 42 Zappys peut lui aussi commencer à rêver de la victoire finale avec cinq points d’avance au classement, tout comme Expresso, le JPK 1010 leader en IRC5 et déjà vainqueur l’an passé.
Un jour, un bateau : Albator 3, le TP de poche qui a tout d’un grand
Ceux qui ont suivi les départs des IRC 0 depuis lundi auront sans doute remarqué ce bateau qui ressemble furieusement à un TP 52 en réduction avec un phénix rouge dessiné sur l’étrave. Albator est un plan Botin Partners, dessiné en 2021, qui court sous les couleurs de la Société Nautique de Saint-Tropez. Cette rareté existe à seulement deux exemplaires dans le monde. Il a séduit un navigateur français, multi propriétaires d’unités de course croisière, qui disputait encore l’été dernier l’Admiral’s Cup sur son ancien Nivelt 43 « Je cherchais un bateau de la même taille, j’ai questionné le propriétaire du Botin 44 américain qui ne voulait surtout pas s’en séparer. Nous avons acheté l’autre qui était au Brésil ! » dit simplement Philippe, tenant en matin le long stick de la barre franche plantée au beau milieu de l’immense cockpit. « Nous avons rapatrié le bateau de Santos, non sans quelques complications administratives au Brésil et entre Anvers et Saint Tropez. Ça a pris beaucoup plus de temps que prévu et nous somme donc ravis de l’étrenner aux Voiles ! »
Exclusivement dédié à la course, l’engin parait épuré de prime abord mais se révèle assez complexe avec notamment plusieurs vérins hydrauliques de réglage de la tension du gréement, dont un qui transforme le pataras en bastaque. Et une fois passé la tête à l’intérieur, brut de carbone, on découvre une véritable toile d’araignée. « Tous les bouts passent dedans, comme sur les TP 52, avec une infinité de palans, de rattrape-mou et de taquets qu’on ne voit pas ! » confirme Benoit Briand, boat captain, trois coupes de l’America et un Trophée Jules Verne à son actif. « Chaque kilo d’équipement à bord du bateau est dédié à la performance ou à la raideur de la plateforme. Le cockpit très peu profond est très vaste. C’est pratique et tout tombe sous la main quelle que soit l’allure ou le vent » ajoute celui qui a longtemps glané les trophées en Méditerranée à bord de Near Miss.
Revers de la médaille, Albator 3 n’est pas très étanche. Il est d’ailleurs équipé d’origine avec six pompes de cale électriques. Un aspect pas vraiment gênant dans les conditions de navigation des Voiles de Saint-Tropez mais qui va faire l’objet d’un chantier d’hiver. « C’est le seul défaut que j’ai trouvé pour l’instant et on va s’attacher à mariniser le bateau dit Philippe. A part ça, je suis vraiment ravi par les sensations de barre. Mon ancien bateau était plus offshore, bi safran… Là je retrouve la finesse de mon ancien Mumm 36 ! »
L’équipage d’Alabator fonctionne avec trois ou quatre pros ou gros CV à bord dont Benoit Briand et Alexis de Cénival, dentiste à la ville, ancien équipier sur The Race et plusieurs Whitbread.« Pour le reste, on tourne avec des jeunes et c’est très enrichissant » dit Benoit. « La voile est passée d’un sport d’équipe à un sport mécanique type automobile avec des pilotes et des ingénieurs. Partager sur l’eau et à terre avec une équipe, c’est super. A bord, nous essayons d’être concentrés et détendus, c’est notre devise ». Une devise qui réussit plutôt bien à l’équipage qui pointait ce soir à la 6ème place du général provisoire dans la catégorie IRC 0 trustée par les TP 52.
Ça bouge chez les Twelve
Le match que se livrent les quatre 12 m JI mené par Kiwi Magic de la danoise Marianne Petersen ne manque pas d’allure. Elle tient pour l’instant en respect South Australia, KZ5, deux autres Twelves de la génération 85-87. France 1, conçu-lui pour la Coupe de l’America 1970 ferme la marche.
Ils devaient être cinq aux Voiles de Saint-Tropez cette année mais French Kiss qui fête ses 40 ans en 2025, a du jeter l’éponge suite au flambage de son mât pendant les Régates Royales de Cannes, « Le profil en fibre de verre de 15 ans d’âge n’ayant pas supporté l’arrachement du rail de tangon. Nous avons heureusement un mât en aluminium de rechange, l’ancien de Kookaburra, nous allons l’adapter cet hiver pour être prêts pour la prochaine saison » explique le propriétaire Christian Babule, passionné de ces 12 m JI Grand Prix (Coupe de l’America de Perth en 2007) et qui possède également South Australia.
La classe qui comptait sept 12 mJI GP aux Championnats du monde de Porquerolles, semble vouloir se fédérer autour d’un calendrier plus structuré qui devrait compter 6 à 8 régates en Méditerranée l’an prochain avec un Mondial à Imperia en Italie. Patrizio Bertelli qui possède Kookaburra et Azzuraactuellement à Trieste souhaite les rapatrier sur l’autre façade maritime italienne, Kiwi Magic va rester en Méditerranée et le nouveau propriétaire de KZ5 qui s’est présenté aux Voiles de Saint-Tropez en état concours, est italien. Si l’on ajoute France 3 dont la restauration a commencé à Concarneau et qui pourrait rejoindre la Méditerranée à terme, c’est un plateau de 6 à 10 bateaux qui pourrait se présenter régulièrement à l’avenir.
Alexis Loison : « Je viens soigner mon Figaro Blues à Saint-Tropez ! »
Récent vainqueur haut la main (deux étapes sur trois) de la Solitaire du Figaro pour sa dix neuvième participation, Alexis Loison a aussi marqué l’année 2025 en remportant pour la deuxième fois la Rolex Fastnet Race over all. Un marin comblé mais jamais rassasié qui embarquait sur Albator pour la dernière partie des Voiles de Saint-Tropez
Après un mois de Solitaire du Figaro et cette superbe victoire tu avais droit à un peu de repos, non ?
Comme à chaque fois j’ai le Figaro Blues ! Après un moment très intense à terre et sur l’eau, tout s’arrête, on rente chez soi, on relit les messages, on regarde les vidéos… et on est un peu désœuvré ! Même après 19 solitaires et malgré la victoire, ça marche quand même, donc la meilleure thérapie, c’est de repartir naviguer !
Après un Figaro de près dans la brise et la grosse mer, c’est un gros changement de décor …
Je t’avoue que si la météo avait été baston, j’aurais eu un peu de mal à m’y remettre ! Là, ça va être beaucoup plus calme, sur mer plate sur un très joli bateau. J’ai fait un peu de TP 52, aux voiles de Saint-Tropez d’ailleurs où j’avais été invité par l’équipe de Paprec. Albator est vraiment un petit TP et ça va être passionnant de voir comment ça fonctionne, aussi bien en termes manœuvres que de réglages. C’est un bateau qui doit aller très vite facilement mais pour gagner les quelques dixièmes restant, ce n’est jamais évident. J’arrive en deuxième partie de semaine, donc je ne veux pas gêner l’équipage qui est déjà rodé. Je vais sans doute barrer sur le départ et après, on tournera.
Vous êtes les petits de la grande classe, ça change l’approche sur le plan tactique ?
J’imagine oui, c’est toute la problématique de la régate en IRC. Tenir des positions par rapport aux TP ne doit pas être évident. Il ne faut pas trop chercher le un contre un même si le rating nous avantage. Il vaut mieux trouver du vent frais il y a assez de place sur le plan d’eau pour faire notre propre course.
Programme des Voiles de Saint-Tropez 2025
Samedi 4 octobre : Régates Maxis, Modernes et Classiques, dont le Trophée Rolex, Remise des Prix pour les Maxis
Dimanche 5 octobre : Remise des Prix pour les voiliers Modernes et les voiliers Classiques, dont le Trophée Rolex
Partenaires principaux des Voiles de Saint-Tropez
ROLEX
BMW
EDMOND DE ROTHSCHILD
WALLY
SUZUKI MARINE
BRIG
Partenaires et fournisseurs officiels des Voiles de Saint-Tropez
NORTHS SAILS
PORT DES MARINES DE COGOLIN
MERCANTOUR
BYBLOS
EKLE
VSC
PEPINIERE DU GOLFE
CHAMPAGNE BARONS DE ROTHSCHILD
CHATEAU SAINT-MAUR CRU CLASSE
DOMAINE BERTAUD BELIEU
Partenaires institutionnels des Voiles de Saint-Tropez
VILLE DE SAINT-TROPEZ
PORT DE SAINT-TROPEZ
ESPRIT VILLAGE A SAINT-TROPEZ
SAINT-TROPEZ TOURISME
FEDERATION FRANCAISE DE VOILE
YACHT CLUB DE FRANCE
INTERNATIONAL MAXI ASSOCIATION
Organisation :
Société Nautique de Saint-Tropez, Président : Pierre Roinson
Principal Race Officer : Georges Korhel
Partenaires et fournisseurs officiels des Voiles de Saint-Tropez
NORTHS SAILS
PORT DES MARINES DE COGOLIN
MERCANTOUR
BYBLOS
EKLE
VSC
PEPINIERE DU GOLFE
CHAMPAGNE BARONS DE ROTHSCHILD
CHATEAU SAINT-MAUR CRU CLASSE
DOMAINE BERTAUD BELIEU
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VILLE DE SAINT-TROPEZ
PORT DE SAINT-TROPEZ
ESPRIT VILLAGE A SAINT-TROPEZ
SAINT-TROPEZ TOURISME
FEDERATION FRANCAISE DE VOILE
YACHT CLUB DE FRANCE
INTERNATIONAL MAXI ASSOCIATION
Organisation :
Société Nautique de Saint-Tropez, Président : Pierre Roinson
Principal Race Officer : Georges Korhel
Responsable Régates : Frédérique Fantino
Moyens sur l’eau : Gilles Doyen
Communication et attachée de Direction : Chloé de Brouwer
Rédaction : Pierre-Marie Bourguinat
Sites internet : www.lesvoilesdesaint-tropez.fr ; www.societe-nautique-saint-tropez.fr
Facebook : les Voiles de Saint-Tropez officiel
X anciennement Twitter : @VoilesSTOrg
Instagram: les_voiles_de_saint_tropez
Vidéo: Guilain Grenier, Images 6 G Production/SNST 2025
Photos : Gilles Martin-Raget
Relations Presse : Maguelonne Turcat